En Suisse, environ 1,1 million de personnes sont exposées à des niveaux de bruit du trafic dépassant les valeurs limites. La principale source de bruit est, de loin, le trafic routier. Il est suivi par le transport ferroviaire et le transport aérien. Les autres sources de bruit sont les stands de tir, les installations industrielles et commerciales, les chantiers, les machines, les installations sportives et les restaurants.
Webinaire de la Ligue suisse contre le bruit sur les recommandations de la CFLB concernant les valeurs limites d’exposition au bruit. Participants: Jean Marc Wunderli (EMPA, co-auteur du rapport CFLB), Marguerité Trocmé (OFROU), Michael Strickler (service d’assainissement du bruit du canton d’Argovie), Sophie Ribaut (comité de la Ligue suisse contre le bruit). Modération: Gabriela Suter (présidente de la Ligue suisse contre le bruit). Durée: 60 minutes
Le jour, une personne sur sept et la nuit une personne sur huit est touchée à son domicile par le bruit nuisible ou incommodant du trafic routier. Malgré les progrès réalisés dans la lutte, la population reste exposée à des niveaux élevés dans de nombreux endroits.
Les principales raisons en sont la croissance générale du trafic et la densification croissante. En conduite constante, le bruit de roulement des pneus dépasse le bruit du moteur dès 20 km/h pour les voitures de tourisme et dès 55 km/h environ pour les camions.
Outre les innovations techniques apportées aux véhicules, les revêtements routiers peu bruyants, les réductions de vitesse, les pneus silencieux et un comportement de conduite conscient du bruit réduisent les émissions sonores.
Les trains de marchandises internationaux sont particulièrement bruyants. Dans le cadre d’un programme d’assainissement, de nombreuses zones résidentielles situées le long du réseau ferroviaire ont été protégées par des murs antibruit au cours des dernières années. La promotion de wagons de marchandises particulièrement peu bruyants et les mesures prises au niveau de l’infrastructure devraient permettre de réduire encore le bruit des chemins de fer.
Environ 24’000 personnes souffrent chaque jour d’un bruit d’avion trop élevé. Pendant la nuit, environ 75’000 personnes sont concernées. La plupart d’entre eux vivent dans les agglomérations autour des grands aéroports nationaux et dans les zones d’influence des aérodromes militaires.
Le choix des itinéraires de vol permet de réduire le nombre de personnes concernées. L’utilisation d’avions civils moins bruyants est encouragée par des taxes d’atterrissage et de décollage calculées en fonction du bruit.
Le nombre de personnes affectées par le bruit provenant d’entreprises industrielles, commerciales et agricoles, d’installations énergétiques et de loisirs, de parkings ou de la manutention de marchandises n’est pas connu. Le bruit y est généralement localisé, surtout dans les environs immédiats des sites d’exploitation. Les nuisances sonores ont fortement diminué grâce aux assainissements acoustiques.
Aucune information n’est disponible sur l’ampleur de la population touchée par le bruit des travaux. Les travaux de construction tels que le dynamitage, le battage, le fraisage ou l’excavation provoquent un bruit important de manière temporaire et limitée dans l’espace. Pour les grands projets, les nuisances sonores peuvent durer plusieurs années.
En raison des fortes variations du bruit de la construction, le Conseil fédéral n’a pas fixé de valeurs limites d’exposition à cet effet. La directive sur le bruit des chantiers de l’OFEV décrit les mesures de construction et d’exploitation visant à réduire le bruit. Elles dépendent notamment de la distance par rapport à l’environnement concerné, de l’intensité des travaux et de la circulation sur le chantier.
Environ 20’000 personnes sont affectées par le bruit des places d’armes et d’exercice militaires, qui dépasse les valeurs limites. Dans les installations de tir civiles, le nombre de personnes concernées a fortement diminué grâce à l’assainissement du bruit et au regroupement des installations. Il y a un besoin de rattrapage pour l’assainissement acoustique des installations militaires ainsi que pour les petits stands de tir pour les armes de sport et de chasse.
Souffleur de feuilles, tondeuse à gazon ou marteau perforateur : le bruit des moteurs d’appareils et de machines mobiles peut être gênant. Il est difficile d’estimer le nombre de personnes concernées. Le bruit se produit souvent dans des zones habituellement calmes et à des heures tranquilles de la journée. Le niveau sonore intense ne dure cependant pas en permanence.
Dans l’ordonnance sur le bruit des machines, la Confédération a fixé des valeurs limites d’émission pour différents appareils et machines. Il a également imposé à certains d’entre eux un marquage du niveau de puissance acoustique maximal.
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